Bandes Sonores

French Cowboy 4


 

French Cowboy, c'est aussi une histoire d'amitié entre Federico et Eric, et entre ces deux-là et Jim Waters... Pouvez-vous nous parler un peu plus de la densité de vos liens? En quoi nourrit-elle votre musique?

FREDERICO: Oui, on peut dire que pour ma part, toute ma musique a toujours été une histoire d'amitié. Je n'ai jamais joué avec des gens qui n'étaient pas au préalable des amis, pour Jim, c'est un peu particulier, bien que l'amitié soit venue très vite. J'ai commencé la guitare un peu avant qu'Éric ne se mette à la batterie. Quand nous avons monté les Little Rabbits, la batterie était un poste vacant qu'Éric a décidé d'occuper parce qu'avant tout, nous voulions monter un groupe de potes. Des potes qui trainaient ensemble le week-end, écoutions le même style de musique. Nous partagions tout. On peut dire d'une certaine façon que nous avons appris à jouer de la musique ensemble, moi avec son jeu de batterie, lui avec mon écriture, ce qui rend les choses assez immédiates. Quand je lui joue une chanson, il voit très vite comment elle tient debout (quand elle tient debout) et lorsqu'il fait telle relance ou prépare un break, je le vois venir d'aussi loin que le train.

 

Directe mais réfléchie, votre musique est assez paradoxale... Est-ce conscient ?

Dans cet album, il y a une sorte de mélancolie qui me caractérise, comme un art de vivre ou un tic. Mais n peut dire que la musique est entraînante : je voulais profiter au maximum du duo batterie /boîte à rythmes, qu'elles soient complémentaires et riches, qu'elles se relancent l'une l'autre de manière instinctive. J'ai fait ces morceaux assez vite, essayé d'en conserver le squelette...

 

Même si vous n'êtes pas à votre premier coup d'essai musical, loin de là, cet album reste un premier album puisque le projet est neuf... En quoi est-il, selon vous, un premier album?

De par son orchestration. En même temps, j'ai presque tendance à considérer chaque album comme le premier, comme on mélange les cartes et les redistribue. Je fais quasiment toujours un album en réaction au précédent, pas forcément sciemment. Disons que lorsque j'en finis un, je me dis que j'ai donné, que j'ai envie d'autre chose, que ça suffit pour aujourd'hui. J'ai envie d'autre chose. Et si on en refait un à deux, ce sera pareil. À chaque fois, on tire inconsciemment des conclusions, on se lasse, on se relance et c'est reparti.

 

Si French Cowboy & The One devait avoir une devise...?

Keep rockin' (if rock is what we're doing...)

 



Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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