YAEL COHEN & GIL LANDAU
YAEL : J'ai déménagé à Tel Aviv pour y rencontrer de nouveaux musiciens et puiser de nouvelles inspirations. La ville est très petite, tout le monde se connaît dans le milieu de la musique, et c'est comme ça que j'ai rencontré Gil. Je l'avais sans doute croisé plusieurs fois avant de me retrouver à son anniversaire. A l'époque, j'étais un peu découragée, j'avais l'impression de ne pas réussir à m'accomplir musicalement. J'étudiais aussi la photographie et la mode, et je tournais en rond.
Ce soir-là, des gens ont sorti leurs guitares et ont commencé à chanter. Je me suis joins à eux et Gil m'a ensuite dit "Hey. J'aime beaucoup ta voix. Et si on faisait quelque chose ensemble?"
Au début de notre collaboration, c'était bizarre. Un peu comme un blind date où on se demande ce qu'on aime dans la vie, ce qu'on écoute, tout ça. Tous les deux, nous aimons les musique de films classique et de western. Si mes parents m'ont fait écouter des musique japonaises et indonésiennes, j'adore Elvis, Edith Piaf, Sufjan Stevens, Bon Iver... et Wes Anderson.
Et puis le jour où a décidé de s'asseoir et de travailler, ça a été magique. On a enregistré plein de démos, on a tourné à deux, en acoustique, un peu partout à Tel Aviv... Au bout d'un an, on a cherché de nouveaux musiciens. Désormais, on joue avec Mati Gilad (basse), Rami Osservaser (guitares et claviers) et Dekel Dvir (batterie). On forme une vraie famille! Pour notre nom, on a réfléchi plusieurs jours. On a pensé à "The Lost Pinguin", "One Night Zebra", "The Dreamers"… et puis Lola Marsh s'est imposé.
Notre but ultime ? Créer une véritable palette d'émotions. Des sons qui changent au fil des jours et des couleurs. Et toucher les gens.
Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni
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