J’ai commencé à faire de la batterie à l’âge de 8 ans, et au collège, j’écrivais des chansons que j’essayais, avec des amis, de performer tant bien que mal. Je devais avoir 14 ans quand j’ai décidé de faire de la musique pour de bon. Mon père m’a acheté un enregistreur. Puis j’ai appris les logiciels sur ordinateur pour me perfectionner en production. Tout s’est fait naturellement. Ce n’était pas un acte de rébellion : mon père était musicien (il s'agit de Neil Barnes, du goupe Leftfield, ndlr), mon foyer baignait dans l’art… Ils m’ont même beaucoup soutenue, même si ma mère était professeur et a priori peu rassurée de me voir prendre une voie moins stable. Mais elle savait que lorsque j’avais enseigné moi-même la batterie aux enfants, je ne tenais pas le rythme ! Je me sens capable de beaucoup de choses mais pas de ça. En tout cas, mes parents aiment l'album, ma mère… mais je ne sais pas si c’est bon signe, en fait...
Pour faire ce premier album, j’ai pris mon temps : trouver le bon ton, le bon manager, gagner de l’argent en jouant pour les autres, faire partie d’un groupe. La conclusion, c’est qu’il fallait que je sois seule, face à mes instruments et à la page blanche, pour créer ma propre musique. Ca n’a pas été facile, de ne pas savoir de regard extérieur, de coach, mais je savais ce que je voulais et seulement moi pouvait l’exprimer de la manière dont je l’imaginais.
Georgia, c’est une lettre de présentation au monde, qui explique qui je suis : une fille made in London, qui aime les good vibrations, l’énergie des alliances de cultures différentes, qui écoute Timbaland comme la new-wave des années 80, qui aime les Monthy Python et qui veut rester indépendante coûte que coûte.
Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni
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