AHMED GALLAB
PARCOURS. Je suis né à Londres mais j'ai grandi aux États-Unis. Le Soudan, c'était pour les vacances en famille. À 10 ans, je jouais dans le groupe de mon grand frère. La musique était une histoire de famille, que je me suis approprié avant de repartir jouer dans d'autres familles que la mienne, des groupes comme Caribou, Yeasayer ou of Montreal…
SOUDAN. Mes influences, c'est la pop, l'électro, le rock, un peu d'afro-beat, mais pas de musique soudanaise. Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce que je réalise qu'au contraire, des sons africains surgissaient au détour d'une mélodie, souvent inspirée par mes lointains souvenirs d'enfance. Le naturel revient au galop…
MARS. J’ai toujours beaucoup voyagé et je n’ai pas vraiment de chez moi. New York est superbe, elle m'a permis de faire ce disque, mais ce n’est pas plus ma maison qu’ailleurs… Cela a surtout été un choc culturel. Je me suis senti très étranger en y débarquant, très seul, presque extra-terrestre. D'où le nom de Mars donné à mon album, que j'ai fait à NYC.
IMAGE. La pochette a été shootée, sans intention aucune, lors d'un tournée australienne, il y a deux ans. C'était un jour à la plage comme tant d'autres. Mais, après tant de temps à jouer pour les autres, je voulais que l'on me voit sur la photo de ma pochette… Finalement, celle-ci s'est imposée. Elle permet à l'album de ne pas se prendre trop au sérieux, ce n'est pas plus mal.
AVENIR. J’espère pouvoir continuer de faire de la musique comme avec cet album. Je veux jouer, faire le tour du monde. À 11 ans, je savais déjà que c'était ce que je voulais faire de ma vie. Je suis passé par tellement de phases, j'ai passé nombre d'étapes et d'épreuves, et j'ai travaillé si dur que je sais que la chute est un risque. Mais le lendemain, tu te relèves et tu reprends ton chemin. L'important, c'est de contribuer à réaliser un monde meilleur pour tous.
Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni
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