ANGELO FOLEY
DÉBUTS (PROMETTEURS).
J'ai commencé la musique à 5 ans, je faisais de la guitare classique. À l'adolescence, j'en ai eu marre. J'écoutais Nirvana et Metallica, je me suis mis à l'électrique. J'ai commencé à jouer en groupe: rock, pop, electro puis jazz à fond. Lassé par l'intellectualisation de la musique à l'école de jazz, je me suis barré pour composer mes propres sons. Ces différentes écoles (classique, jazz, rock) m'ont offert de solides bases de composition. Après, j'ai fait une fac "Matériaux sonores et enregistrement musical" pour acquérir le côté technique du son.
Comme je n'ai jamais fini aucune de mes études, je suis parti, encore une fois pour faire moi-même mon expérience. Et, à force de bricoler, je me suis formé pour être capable de tout produire chez moi.
LE STUDIO.
Aujourd'hui, je bosse confortablement depuis mon studio ou celui de Green United Music - le label pour qui je travaille. Ce qui me plaît dans la réalisation et la production, c'est le côté "labo". Le bricolage, la liberté, même si il existe aussi la pression du résultat. J'adore me sentir chez moi, en famille. Le studio, c'est comme un cocon effervescent.
LA SCÈNE.
Le live, c'est la fosse aux lions, un gros challenge à chaque concert. Je me sens nu. Je ferme souvent les yeux en espérant qu'on ne me voit pas! Heureusement je joue avec mes meilleurs amis et ma chérie, donc la famille est là pour rassurer. C'est pour cela que d'être leader du groupe Shuunt est un exploit pour moi...
MANILA KIDDO.
La scène en groupe ça me plaît, je crois que je préfèrerais même être sideman qu'au milieu et devant. C'est pour cela que pour mon projet solo Manila Kiddo (l'enfant de Manille), il n'y pas de scène de prévue. C'est un labo qui me permet de me lâcher sans concession. Musicalement, j'essais de faire honneur à toutes mes influences pour créer ma propre identité. Je me cherche et me chercherai toujours, je pense... C'est un peu essayer de répondre à : "Qui suis-je ?" Il n'y a pas de réponse, si ce n'est le présent. Le groove reste un de mes critères pour composer. Que ce soit au final pop, electro, rock, il faut que ça groove.
LA PRODUCTION.
Quand je suis producteur, c'est pareil. Je ne choisis que des artistes qui me donnent envie de bouger mes fesses. L'émotion, c'est le principal. En ce moment, je groove pas mal avec Marvin Jouno - la relève de la pop française, Bois Noirs - la hot wave moderne, Zuzoom, le hip-hop hippie. Il y a aussi BaÏ-Kal, du rock à la fois dark et lumineux, et Long Courrier, une tropical pop hybride que j'affectionne. Tous les groupes avec qui je travaille sont des paris que je prends, parce que je crois en leur projet. Je pensais être leader mais la place de bras droit me plaît de plus en plus...
Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni
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