CONCRETE KNIVES.
MORGANE: Ce nom nous va bien, je crois. Il brouille les pistes car un groupe de métal pourrait très bien s'appeler ainsi...
NICOLAS: On aimait le mot Concrete, on aimait le mot Knives... C'est aussi bête que ça!
CAEN.
NICOLAS : Avec le Nordik Impakt, il existe une vraie culture de musique électronique. Mais depuis la création du Cargo, le rock a pu d'autant plus se rendre visible... A Caen, il y a beaucoup de groupes, on se connaît tous, mais peut-on parler de scène? Pas sûr, car même si on s'entend très bien,, il n'y a pas un grand rapport entre les groupes - contrairement à Reims où tout le monde joue avec tout le monde, se produit, etc.
Caen, on ne veut pas en partir, on y travaille si bien! Le cadre de vie est agréable, nous sommes à dix minutes les uns des autres... Depuis environs cinq ans, de plus en plus de villes de province émergent du point de vue musical. On n'a pas besoin de monter sur Paris pour exister! En Angleterre, par exemple, il n'y a pas que Londres, il y aussi Manchester, Bristol ou Brighton.
DAN LEVY.
NICOLAS: L'idée de départ était de co-réaliser le disque avec lui. Cette expérience a commencé lors d'un enregistrement pour le fun chez lui, dans son superbe home studio... Nous avons débattu autour des textures sonores. Mais je ne voulais pas que notre musique perde de son côté direct, brut. Alors que Dan, lui, est un passionné, il aime la production, les arrangements... Notre travail a donc été complémentaire. Quand il a du partir en tournée avec The Do, il m'avait déjà beaucoup apporté.
MORGANE: Cet échange a été hyper généreux. Nous avons tous beaucoup appris de l'exigence de Dan.
BE YOUR OWN KING.
NICOLAS: Car il ne faut pas se trahir soi-même. Il faut rester curieux, malgré l'environnement. Les groupes arrivés au début des années 2000 ont pu profiter d'un contexte où on pouvait encore signer des contrats de trois ou quatre albums. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Parmi les groupes d'aujourd'hui qui tirent leur épingle du jeu, qui relèvent des challenges et suivent leur desiratas artistiques, il y a Battles. Et nous, je l'espère!
Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni
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