Bandes Sonores

Ezra Furman-Philippe-Mazzoni

Non, la musique ne me rend pas plus fort. Les artistes peuvent devenir un danger pour la norme, et toute dynamique de pouvoir est effrayante. D’après moi, rien ne compte à part les sentiments humains.

Tout petit, je voulais faire de la littérature, mais je n’étais pas vraiment doué. Aujourd'hui, j’essaye encore d’écrire de la bonne fiction, mais rien ne me satisfait, hormis ce disque, Transangelic Exodus, qui est une confession fictionnelle. C’est le plus narratif que tous mes albums. Il y a beaucoup de personnages, de situations, de sentiments... j’avais pour ambition d'en faire une sorte de roman élégiaque. 

Beaucoup de nos peurs se sont réveillées dernièrement. Même si pour ma part, j’ai grandi avec l’idée sous-jacente que si mon pays ne voulait plus de moi, il fallait être prêt à partir. C’est une manière de pensée héritée de la Shoah...

J’espère que mon album pourra rendre plus empathique ceux qui l’écoutent envers ceux qui ne profitent pas pleinement de la démocratie. Quand on est queer, il faut être sur ses gardes, toujours, se préparer aux pogroms. Même si je me sens assez protégé - aussi protégé que radicalisé.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Clara-LucianiPhilippe-Mazzoni 3-1

 

 Clara-LucianiPhilippe-Mazzoni 2-1

 

EDUCATION ARTISTIQUE

Je n'ai pas reçu d'éducation musicale à proprement parler dans la mesure ou je n'ai jamais pris de cours de musique ou de chant. En revanche, j'ai grandi dans une famille ou la musique était au centre de tout. Mon père jouait de la guitare et de la basse sans arrêt, il y avait beaucoup de disques dans la maison et c'est donc très naturellement que je me suis mise à écrire des chansons en achetant ma première guitare vers l'âge de 11 ans. Au delà de la musique, ma mère m'a toujours sensibilisé à l'art et à la lecture. Je viens d'un milieu très modeste, et en nous traînant, ma sœur et moi, dans les bibliothèques et les musées dès qu'elle en avait l'occasion, ma mère avait la conviction qu'elle nous donnait les clés pour nous élever et nous épanouir. Je crois qu'elle avait raison.

FEMMES MODÈLES

Beaucoup de femmes ont été mes modèles. J'ai souvenir de ma chambre d'ados comme d'un autel dressé à ces idoles là que j'avais épinglé sur mon mur et auxquelles je rêvais sans cesse. Il n'y a pas eu que des musiciennes, j'ai été fascinée autant par Virginia Woolf, Colette, Duras, Annie Ernaux que par Patti Smith et PJ Harvey. Ce sont toutes des femmes combatives et je mourais d'envie de leur ressembler. En prenant mon courage à deux mains et en me lançant seule sur scène, j'avais l'impression de porter un petit peu de leur flambeau.

LA NOUVELLE SCENE FRANCAISE

C'est formidable que la scène francophone connaisse cet essor-là, cette richesse. Je rencontre sur la route des gens doués et inspirants tels que Francois and the Atlas Mountains ou Juliette Armanet…

CHANTER EN FRANÇAIS

On s'est habitué à ce que ce soit la norme. Mais, en fin de compte, c'est assez illogique d'écrire dans une langue qui n'est pas la notre. Personnellement je dispose d'un anglais assez approximatif et je n'arriverais jamais à retranscrire mes sentiments avec autant de fidélité dans une langue étrangère… alors la question ne se pose pas vraiment!

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Curtis Harding-Philippe-Mazzoni

 

SOUL POWER. Dès mon premier album, et même si ça s'entend moins que sur mon second, je revendique mes influences soul. J'ai grandi au son du gospel qu'écoutait ma mère, mais aussi de Curtis Mayfield, Otis Redding ou Marvin Gaye. Ils sont les fondements de ce que je suis aujourd'hui. La guitare reste, dans tous les cas, ma meilleure alliée.

FACE YOUR FEAR. Surmonter ses peurs et ses angoisses : c'est la seule manière de survivre aujourd'hui. D'être libre. Ecrire une chanson est une bataille que l'on se doit de gagner à chaque fois, il n'y a pas le droit à l'erreur. Autant la nourrir de ce qui nous touche. L'amour, l'amitié, mais aussi le monde autour de soi, les injustices incessantes de notre société, l'homophobie ambiante, l'hypocrisie et la lâcheté de nos gouvernements.

L'AMOUR. C'est la base. J'en parle souvent dans mes chansons, parce qu'il fait partie de moi. Ce n'est pas évident d'être amoureux quand on est en tournée, que l'on est loin, que l'on est accaparé par sa musique. Mais ça décuple  aussi les sentiments... 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Tim Dup-Philippe-Mazzoni

 

Ton premier coup de foudre musical ? Les Beatles.

La première fois que tu t'es dit : "je serai musicien ou rien"? Je me suis surtout dit, "j'ai envie d'aller chanter mes chansons devant des gens". Artiste, musicien, je le suis, mais c'est le partager qui est grisant.

Le premier disque que tu as acheté ? Une compile "NRJ hits" avec notamment la chanson "Laisse parler les gens".

Ta première chanson écrite ? "Elle", en 5ème, pour mon amoureuse de classe.

Le premier concert auquel tu as assisté ? Thomas Fersen à la Cigale, en tout cas le premier dont je me souviens, avec Jeanne Cherhal en première partie. 

Ta dernière bonne surprise ? Des copains artistes que j'estime vraiment qui ont parlé de mon album avec beaucoup de bienveillance ! Louane, Vincent Dedienne, Vincent Delerm...

Ton dernier fou rire ? Dans certains des clips, je cache des paires de fesses, c'est très puéril mais ça m'amuse terriblement ! 

La dernière fois où tu as été ému ? Quand quelqu'un m'a dit : "Tu sais j'avais des a prioris sur ta musique. Et puis j'ai pris le temps d'écouter l'album, et ça m'a transporté". Ça m'a vraiment touché, comme quoi il faut parfois y revenir pour vraiment se faire un avis. 

Ta dernière découverte musicale ? "Poésies", de Chaton.

Le dernier concert qui t'a transporté ? François & The Atlas Mountains à La Cigale. 

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Pale Seas-Philippe-Mazzoni

Une couleur?

Un mélange de rouge, d'or et de noir.

Un livre?

L'Attrape-Coeur de JD Salinger.

Une saison?

L'automne, quand les feuilles commencent à tomber.

Un sentiment?

La défiance.

Une œuvre d'art?

Une peinture de Francis Bacon ou d'Henry Darger.

Un film?

Le Miroir d'Andrei Tarkovski.

Une fleur?

Un dahlia d'un rouge profond.

Une ville?

N'importe laquelle, mais près de la mer.

Un objet?

Une bougie.

Un animal?

Un chien, sans hésitation.

Une figure historique?

Ludwig Wittgenstein.

Un sport?

En concert, nous pouvons nous montrer très sensibles et agressifs, à fleur de peau, nous jouons les uns pour les autres... comme au rugby.

Un accessoire?

Une cape dorée. 

  

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Calypso Valois-Philippe-Mazzoni-1

 

 

Le principal trait de mon caractère ?
Totalement obsessionnelle.

La qualité que je préfère chez un homme ?
Le courage. 

La qualité que je préfère chez une femme ?
La bienveillance.

Mon principal défaut ?
Paranoïaque. 

Mon occupation préférée ?
La musique.

Mon rêve de bonheur ?
Tout vivre de façon absolue. 

La couleur que je préfère ?
Le noir. 

La fleur que j'aime ?
La fleur de lys. 

L'oiseau que je préfère ?
L'aigle. 

Mes auteurs favoris en prose ?
Barbey d'Aurevilly, Balzac, Stendhal, Maupassant, Hugo, Dumas, Goethe, Boulgakov, Dostoievski, Gogol, Pouchkine, Shakespeare.

Mes poètes préférés ?
Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Racine.

Mes héros/héroïnes favoris dans la fiction ?
Dracula, Julien Sorel, Catwoman.

Mes compositeurs préférés ?
Chopin, Beethoven, Bach, Mozart, Schubert, Ravel, Fauré, Rachmaninov, Prokofiev, Scriabin, Liszt.

Mes peintres favoris ?
Delacroix, Monet, Le Caravage, Van Gogh, Vermeer, Rembrandt, Velasquez, Géricault, Moreau, Courbet, David, Picasso, Klimt, Chassériau, Fragonard.

Ce que je déteste par-dessus tout ?
La manque de passion.

Le don de la nature que je voudrais avoir ?
Pouvoir voler (et très vite).

Les fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
Celles commises par amour.

Ma devise?
Toujours grossier, jamais vulgaire.

 

 

 Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Declan-McKenna-Philippe-Mazzoni

 

J’ai toujours aimé écrire des chansons dès que j’avais du temps, la musique a toujours été ma respiration. Je suis un grand fan de Ray Davies, de Dylan car il est poète et musicien en même temps. Les meilleures chansons viennent quand on ne s’y attend pas. Je peux aussi passer des heures sur un solo ou une idée de structure… Je suis aussi dingue de Jeff Buckley, qui écrivait des chansons d’amour sublimes, au plus proche de l’émotion : c’est ce que je veux aussi donner.

Côté carrière, le modèle est évidemment David Bowie. Tous ses disques ont des sons différents, il est très chic. Mais je sais aussi que je suis encore très très jeune, et que j'ai encore beaucoup à accomplir. Du bien, j'espère, du mal peut-être, mais du moment où j'avance ma guitare à la main, tout ira bien.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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NCAVE a

Le temps de deux soirs au Zénith de Paris, Nick Cave a une fois de plus attesté de ses exceptionnelles capacités de show-man. Cette tournée initée pour présenter sur scène son dernier album en date, Skeleton Tree, est aussi celle qui suit directement le décès brutal d'un de ses jeunes fils. La déchirure est là, palpable. Mais, toujours aussi, un lâcher-prise qui encourage le musicien à se mêler à la foule, à toucher des mains, à proclamer son rock sublime et torturé. Si l'ensemble des Bad Seeds se montre épatant d'efficacité, on est aussi saisi par la présence fraternelle du génial Warren Ellis, qui joue de tout à la perfection, habité et précis à la fois. Les récentes balades vénéneuses de "Jubilee Tree" ou de "Push The Sky Away" (superbe conclusion) autant qu'un classique post punk comme "The Mercy Seat" ont fait du Zénith une salle de recueillement exalté. Chamanique Cave! 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

 



SparksPhilippe-Mazzoni-1

Si nous étions...

Une couleur ?

Le marron, parce que dans notre album Hippopotamus, un de nos personnages adore cette couleur. Soyons corporate!

Une saison ?

Nous sommes de Los Angeles alors il n’y qu’une seule saison, c’est l’été, toute l’année. 

Une sensation ?

Etre étourdis. Dépassé par nos sentiments, enivrés. 

Une œuvre ?

Une conserve de soupe Campbell d'Andy Warhol.

Un autre groupe ?

The Who peut-être... mais seulement dans les années 60. Ou le groupe de Duke Ellington.

Un film ?

Les Parapluies de Cherbourg. Nous sommes fans de comédies musicales et encore plus de Jacques Demy.

Un livre ?

Les aventures d'Huckleberry Finn. Un monument littéraire mésestimé.

Une plante ?

Un cactus. Nous sommes Californiens...

Une ville ?

Tokyo. Fascinante, folle, furieuse.

Un sport ?

Le basket ball, c’est du hip-hop très sportif.

Un objet ?

Un four à micro-ondes. On deviendrait dingues sans.

Un personnage historique ?

John F. Kennedy. Tellement culte.

Un animal ?

Un hippopotame, bien sûr, du nom de notre novuel album.

Un plat ?

Le couscous aux légumes. Chaleureux et efficace !

Un vêtement ?

Des chaussettes rayées. En option, avec un boxer.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Rock en Seine 2017-Philippe-Mazzoni-6

THE LEMON TWIGS

Nos chouchous. Ceux qui importent la musique sixties, les mélodies épiques et ce que le rock a de plus fun.

  

Rock en Seine 2017-Philippe-Mazzoni-3 

GIRLS IN HAWAII 

Après le deuil et la renaissance, un nouvel accomplissement pour le groupe de rock belge. Aussi bon en live qu'en studio.

 

Rock en Seine 2017-Philippe-Mazzoni-4

LEE FIELDS

De l'âme, de l'âme et encore de l'âme. Le digne héritier de James Brown et Otis Redding réunis.

 

Rock en Seine 2017-Philippe-Mazzoni-5

KING KHAN

Trop de style ne tue pas le rock'n'roll, la preuve en est avec cet énergumène canadien ultra doué.

Rock en Seine 2017-Philippe-Mazzoni-2

BEACH FOSSILS

De Brooklyn à Saint-Cloud, des cordes et des refrains suaves.

Rock en Seine 2017-Philippe-Mazzoni-8

SLOWDIVE

Le shoegaze n'est pas mort, et le gorupe culte anglais l'a prouvé une fois de plus à Rock en Seine.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

 



Albe-1

 

Je suis tombé amoureux d’une de mes amies. Alors, je lui ai écrit des chansons, je les enregistrais puis les déposais dans sa boîte aux lettres. Ce monologue est ensuite devenu un dialogue musical entre nous, un jeu de séduction… 

L'AVENTURE EN SOLITAIRE

J’ai toujours fait de la musique, toujours composé, mais avec les autres. Après des années dans Sing Tank et de collaborations audiovisuelles ou cinématographiques sans penser forcément au solo, j’ai découvert un nouveau processus d’écriture, très naturel. Ainsi est né Albé. Je ne voulais me donner aucune limite sur ce projet, manier l’anglais comme le français : l’anglais a une immédiateté presque percussive, plus intéressante que le français qui, lui, offre une palette plus large dans l’expression des sentiments. Je souhaitais un son plus organique, plus romantique que Sing Tank, dont le troisième album est en cours. Mes projets se nourrissent les uns les autres.

INFLUENCES

J’aime la pop française tout en allant chercher les musiques d’ailleurs, l’écriture surréaliste et le chant de Frank Black, par exemple. Burt Bacharach, aussi, est important: il est au croisement entre musique de film et personnel, très touché par ses compositions, qui peut rassembler, l’élégance dans une musique très populaire. Je lis beaucoup de poésie moderne. J’admire Ferdinand Pessoa, qui s’est inventé un autre personnage grâce auquel il a pu s’exprimer pleinement. Changer de nom, c’est faire table rase. Se donner une liberté pour être soi-même.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Baio-Philippe-Mazzoni

Quelle est l’histoire de votre second album Man of The World? 

L’histoire de Man of the World a commencé l’année dernière, le 24 juin. Je voyageais de Londres, où je vis depuis quatre ans, à Berlin, pour voir des amis. Ce matin-là, il devint officiel que l’Angleterre quittait l’Union Européenne. En atterrissant à Berlin, j’ai appris que le Premier Ministre démissionnait. Les passagers étaient très agités. Alors que je passais la douane, en montrant mon passeport, j’ai eu l’impression de vivre un véritable moment historique. Mais surtout, je me sentais très angoissé par ce que semblait devenir ce monde. Cette angoisse ne m’a pas quitté depuis… C’était aussi l’époque des élections présidentielles américaines. Et pour la première fois, mes amis et mois avons réalisé que Trump pouvait gagner.

Je suis ensuite devenu obsédé par les news. J’ai arrêté de lire, d’écouter de la musique, je ne faisais qu’une chose : rafraichir mon fil Twitter pour savoir ce qui se passait à la minute près aux Etats-Unis. Finalement, en septembre, afin de préserver ma santé mentale, j’ai commencé à travailler sur mon nouvel album. C’était la seule manière d âme changer les idées.

Juste avant l’annonce des résultats, je terminus ma tournée américaine pour mon premier album, The Names. J’ai conduit de la Californie à New York puis jusqu’au Texas. Je ne pouvais toujours pas envisager que des gens puissent voter pour un fou furieux. Je suis rentré à Londres, et, devant les résultats, j’ai commencé à perdre la tête. Ce qui a donné les deux morceaux les plus sombres de l’album : « I’m Not Curious » et « Shame in My Name »

Qu’est-ce que ça fait, d’être un Américain en Angleterre?

En un seul mot, j'en suis honteux. A l’étranger, je me sens très Américain… Où que je me trouve, je représente mon pays et ce n'est pas toujours facile mais je suis aussi très fier de la résistance qui s’est construite chez les Américains, et j’espère que ce point d’orgue dramatique est aussi le début d’une nouvelle vision du monde. D'une autre ère, plus sereine et constructive.

Pourquoi la musique peut-elle changer le monde?

D’après moi, la musique tient un très grand rôle aujourd’hui. Le fait de sortir et de s’amuser est quelque chose de très politique dans les temps agités que nous traversons. Et la musique sert précisément à deux choses. D'abord, elle offre un moyen d’échapper à la cruauté et la violence de ce monde. Ensuite, seule la musique peut vous faire sentir moins seul. Man of the World est né d’un sentiment de peur irrépressible, et le fait de pouvoir les partager me fait sentir moins isolé. J’espère que ceux qui l’écouteront ressentiront la même chose.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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ALIOCHA-Philippe-Mazzoni

Premier coup de foudre musical :

Quand j'avais 9 ans, mon grand frère m'a offert un album de Shania Twain. J'ai arrêté de l'écouter après que mes amis se soient foutu de ma gueule en m'entendant chanter "Man ! I feel like a  woman !" dans la cour d'école. 

Premier album acheté :

In Between Dreams de Jack Johnson. Plus tard, en commençant à jouer de la guitare j'ai acheté le bouquin de partitions et ça a été mes tous premiers covers.

Premier concert :

Bob Dylan à Londres avec mon oncle! Je peux pas dire que cela ait été une révélation, j'étais tout petit. Mais plus tard Dylan a été une influence incroyable pour moi. Je l'ai revu ensuite à Montréal.

Première chanson écrite : 

J'étais moniteur dans un camp de vacances et je jouais des chansons aux gamins le soir. J'ai fini par arriver au bout de mon répertoire de covers et pour m'amuser j'ai improvisé des accords et une mélodie sans le dire aux gamins (qui n'étaient pas de fins mélomanes). Le lendemain j'ai entendu un campeur fredonner l'air que j'avais composé la veille, ça m'a fait un effet fou. J'ai ensuite fini de composer la chanson pour l'ajouter à mon répertoire. C'était pas terrible..

Premier concert donné : 

C'était avec mon professeur de chant. J'avais 10 ans. J'ai chanté "Your Song" d'Elton John. Je ne me rappelle pas avoir eu le trac, par contre j'ai vomi avant tous mes premiers concerts avec le projet Aliocha. 

Premier album, Eleven Songs

J'ai composé l'album entre 17 et 21 ans alors on peut le voir comme un "coming of age album". Ce sont presque toutes des chansons dans lesquelles je m'adresse à quelqu'un, que ce soit un frère, une femme, un ami. Ça a été un long processus d'exploration pour finalement arriver à quelque chose de roots et sincère.

Premier métier envisagé :

Astronaute. Footballeur. J'aurais pu partager mon temps entre les deux. 

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Jacques Duvall-Marie France-Philippe-Mazzoni 2

LA POP

Je préfère le terme "variétés", dont je revendique fièrement le sens péjoratif.

LA PEUR

La peur est la meilleure amie de l'homme, disait John Cale. 

Et si un ami c'est quelqu'un qui n'hésite pas à vous appeler à quatre heures du matin, elle est assez pote avec moi, c'est certain.

LE PASSÉ

Où est-il passé, celui-là?

Bah, bon débarras après tout.

LES YÉ-YÉ

Du rock'n'roll de seconde main. Mais le rock'n'roll n'est-il pas du blues de seconde main?

L'ÉCRITURE

Dans mon cas c'est un besoin naturel. Du coup mon ambition de ne pas faire de la merde peut sembler paradoxale, je vous l'accorde.

DIEU

Encore lui?

Je croyais qu'il était mort.

  

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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H Burns-Philippe-Mazzoni

Kid We Own The Summer commenté par H-Burns

We Could Be Strangers

La naïveté à l’état pur, une chanson de l'après rupture.

I Wasn’t Trying To Be Your Man

On parle ici des faux semblant. C'est un témoignage de cet adage "suis moi je te fuis, fuis-moi je te suis"…

This Kind of Fire

Partir à la recherche du frisson.

Kid We Own The Summer

L’été déclinant, la jeunesse éternelle, l’avancée vers l’inconnu. J’essaye toujours de garder quelque chose de lumineux malgré une douce mélancolie que je ne souhaite cependant pas cultiver.

Naked

Suis-je encore capable de revivre ma jeunesse, même après la désillusion et les déceptions ?

White Tornado

Les réminiscences de l’album précédent, sur la métaphore des catastrophes naturelles. Ici, il s'agit de la tornade de la désillusion.

Minor Days

Los Angeles la nuit et ces jours sans grande importance, ce genre de période que l’on oubliera plus tard.

I Sail In Troubled Waters

La recherche d’une faille dans laquelle s’engouffrer.

Turn On The Party Lights

De l’ironie, de la tristesse, et l’idée de s’inscrire pour longtemps dans la mémoire de l’Autre.

Linger On
Un jeu de séduction, qui n’est qu’un jeu, mais que l’on accepte. Le dernier mot du clavier.

  

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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